Choisir ses outils

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Pour travailler la terre, tailler arbres et arbustes, tu as besoin d’outils. Mais il est inutile d’en avoir trop. Des outils bien adaptés à ta morphologie, ta façon de faire et la nature de ton sol feront la différence.

Crois-moi, un jardinier bien équipé minimise ses efforts ! En gros, tu as besoin d’un ou deux outils à manche long pour travailler la terre de tes massifs et potager ; un bon sécateur pour couper les branchages, les fleurs fanées, les tiges abîmées ; un transplantoir, appelé aussi, pelle plantoir, pour la plantation des jeunes plants et des jardinières. Rajoute une serfouette à main pour désherber et gratter la terre de tes plantations et tu auras la panoplie minimum.

Comme tu vas acheter le strict nécessaire, privilégie la qualité pour chacun, même si l’investissement est plus conséquent. Tes outils dureront plus longtemps.

Je vérifie toujours que les manches en bois sont bien taillés dans le sens de la fibre du bois, c’est un gage de rigidité. Je préfère les fers de bêche et autres outils similaires qui ne sont pas peints surtout avec de la peinture époxy. Cette dernière masque tous les défauts et ne permet pas bien de juger de la qualité du fer.

L’acier trempé, plus durable, se reconnait à sa calamine, une légère couche rugueuse qui recouvre les parties plates. Un bon acier pour une bêche doit avoir une résistance de 200 kg/mm2 et une épaisseur de 2,4 mm minimum. Souvent les fabricants cherchent à compenser une épaisseur trop faible en courbant le fer. Préfère donc les bêches au fer le plus plat.

Bien choisir

Bêche, louchet ou fourche bio ?

La nature de ton sol est très importante pour faire ton choix. Si tu as une belle terre de jardin travaillée depuis longtemps, équipe-toi d’une bêche classique. En revanche, si ton sol est caillouteux, remplace-la par la fourche-bêche. S’il est lourd, opte pour le louchet, au fer étroit et renforcé.

Dans tous les cas, si tu as une attitude écologique, travaille le sol avec une fourche bio, à 3, 4 ou 5 dents. Plus il y a de dents, plus son maniement te demandera d’effort. Elle décompacte la terre sans la retourner.

Adopte le bon geste : plante les dents de la fourche verticalement juste devant tes pieds. Imprime un mouvement de va et vient sur le manche avant de la soulever et de la replanter un peu plus loin. Travaille à reculons.

Ergonomique, le manche ?

Les manches sont traditionnellement en bois. Préfére les manches cirés : doux au toucher, ils limitent les risques d’ampoule, mais demandent un entretien régulier. Vérifie qu’ils ne vrillent pas signe d’une solidité médiocre. Les manches en matériau composite sont plus légers et adoptent des formes ergonomiques qui permettent de les utiliser tout en gardant le dos droit. Teste-les en magasin avant de les acheter. Les grands apprécieront leur longueur.

Traditionnellement le bois de frêne, souple et solide à la fois, était employé pour les manches des outils. C’est rare maintenant d’en trouver. Le hêtre, l’eucalyptus et le pin (le plus cassant) l’ont remplacé.

Couper n’est pas jouer !

Un sécateur ne s’achète pas à la légère. La qualité des lames est primordiale. Opte pour un sécateur à lames croisantes : il possède une lame coupante en croissant et une contre-lame plus épaisse qui doit être la plus courbe possible. Il coupe des branches jusqu’à 3 cm de diamètre selon sa taille. Cette dernière doit être adaptée à ta main. Tu dois facilement pouvoir ouvrir complètement ton sécateur et le refermer d’une seule main. Tu feras moins d’effort avec les systèmes à crémaillère qui démultiplient ta force.

Un sécateur à poignée tournante limite les crampes et les risques de tendinite si tu as beaucoup d’arbres et d’arbustes à tailler. J’ai mis un certain temps à m’y adapter, mais, une fois le coup pris, c’est très confortable. Enfin, si tu es gaucher, sache que de nombreux modèles pour gaucher sont disponibles.