Chaque année, il y a de plus en plus de variétés de conifères proposées comme sapin de Noël. Si tu veux un sapin qui parfume ton intérieur avec une bonne odeur de résine, choisis l’épicéa classique (Picea abies). Dommage qu’il perde si vite ses aiguilles à la chaleur.
J’y ai renoncé pour cette raison. Je lui préfère le « Nordmann » (Abies nordmanniana), la vedette de Noël depuis quelques années, que l’on trouve à un prix de plus en plus abordable. Il peut rester plusieurs semaines chez toi sans perdre sa belle allure, moyennant un peu de soins.
Pour la transplantation
Si tu envisages de transplanter ton sapin au jardin, opte pour des variétés plus originales, esthétiquement parlant, une fois plantés. Le « nobilis » ou sapin noble (Abies procera) a des aiguilles d’un beau vert sombre, en manchon très dense tout autour de ses branches. Le « pungens » ou sapin bleu (Picea pungens ‘Glauca’), est d’un bleu très lumineux. Tous deux supportent un séjour en intérieur sans trop perdre leurs aiguilles (court tout de même !).
Bien entendu, pour pouvoir être ensuite planté, ton sapin doit avoir été cultivé en conteneur. Ne le prends pas trop grand, pas plus de 1,20 m. Plus il est âgé, donc de belle taille, plus il sera coûteux et aura du mal à reprendre une fois au jardin.
Surtout ne plante pas ton sapin chaque Noël. Un sapin au fil des années prend de la place. Peu de jardins peuvent en contenir plusieurs. Fais-le pour le premier Noël d’un enfant, d’un petit-enfant… Un événement dont tu auras ainsi un souvenir vivant.
Si tu le peux, place ton sapin bien visible depuis la maison. Décoré, il pourra continuer à te servir d’arbre de Noël les années suivantes. C’est mieux pour l’environnement !
Le sapin à la maison
Assure sa stabilité
Pour les plus grands sapins, au-delà de 1,50 m, investir dans un pied spécifique est nécessaire : il te servira tous les ans. Il doit être réglable pour bien maintenir ton sapin. Les modèles avec réserve d’eau créent autour de ton sapin une ambiance humide favorable.
La simple demi-bûche généralement vendue avec ton sapin garantit sa stabilité s’il mesure de 1,20 à 1,50 m.
De l’eau pour les aiguilles
Place ton sapin loin de toute source de chaleur (cheminée, radiateur…) et devant une fenêtre s’il est destiné au jardin. Vaporise quotidiennement le feuillage pour éviter que les aiguilles ternissent en se desséchant.
Protège les racines
Pour un sapin à transplanter, procure-toi un contenant étanche d’un diamètre d’au moins 2 doigts supérieurs au conteneur de ton sapin. Dépose au fond une couche de graviers ou de billes d’argile. Puis place le conteneur dedans et comble les vides avec de la tourbe que tu maintiendras bien humide.
Fais-le attendre
Pas question de planter ton sapin en plein hiver. Après la fin des festivités, habitue ton sapin au froid en le laissant au garage s’il possède une fenêtre ou dans tout local non chauffé et éclairé. Pense à l’arroser régulièrement. Il peut y rester jusqu’à sa plantation.
Quand les températures sont régulièrement supérieures à 5-6°C, tu pourras entreposer ton sapin dehors dans un endroit à l’abri des courants d’air. Plante-le vers la fin février quand les températures ne descendent plus sous les 8 à 10°C. Choisis dans ton jardin un endroit éloigné de toute construction et bien dégagé : ton sapin, 20 ans plus tard, mesurera 15 m de haut et 8 à 10 m de large.