Cultiver son potager

Cultiver le laurier-sauce
Botanique
Nom français : Laurier-sauce
Autre nom : Laurier noble
Nom latin : Laurus nobilis
Famille : Lauracées
Origine : Région méditerranéenne
Cycle : Arbre ou arbuste persistant
Rusticité : tolère des températures jusqu’à -5 à -10°C, mais nécessite une protection dans les régions froides
Au jardin
Besoins en eau : Modérés, tolère des périodes de sécheresse une fois bien établi
Exposition : Plein soleil ou mi-ombre
Sol : Léger, bien drainé, plutôt riche en matière organique
Plantation : De préférence au printemps ou en automne, en espaçant les plants d’environ 1 mètre
Récolte : Feuilles récoltées tout au long de l'année, de préférence avant ou après la floraison pour une meilleure saveur
Le laurier-sauce, également appelé laurier noble (Laurus nobilis), est bien plus qu'un simple arbuste aromatique. Il est ancré dans l’histoire des civilisations méditerranéennes, depuis l’Antiquité jusqu’à nos cuisines modernes. Symbole de gloire et de sagesse chez les Grecs et les Romains, couronnant les têtes des poètes et des vainqueurs, il a su traverser les siècles sans perdre de son prestige.
Aujourd’hui, le laurier-sauce trouve sa place aussi bien dans les jardins que dans les pots sur les balcons. Facile à cultiver et très résistant, il séduit par son feuillage persistant, sa longévité, et bien sûr, par ses qualités aromatiques. Son parfum est une base incontournable dans de nombreuses préparations culinaires, apportant une touche méditerranéenne à tous types de plats mijotés.
Une plante adaptée à de nombreux climats
Bien que typiquement méditerranéen, le laurier-sauce est étonnamment adaptable. Il supporte des températures allant jusqu’à -10 °C, à condition d’être installé dans un emplacement abrité des vents froids et de l’humidité excessive. Cette capacité d’adaptation en fait un candidat idéal pour les jardins de climat tempéré, voire continental, si l'on prend soin de le protéger en hiver.
En pot, il peut être déplacé selon les saisons, ce qui permet à ceux qui vivent dans des régions plus froides de profiter de ses bienfaits toute l’année. Sa croissance lente mais régulière permet également de le tailler facilement en forme de boule, de haie ou même en topiaire, ajoutant une touche élégante et structurée au jardin.
Un feuillage aux multiples usages
Les feuilles du laurier-sauce sont coriaces, brillantes, vert foncé et très aromatiques. Utilisées fraîches ou séchées, elles sont une base des bouquets garnis et parfument les plats mijotés, les marinades, les sauces et les courts-bouillons. Une fois séchées, elles conservent leur parfum pendant de longs mois, ce qui en fait un excellent aromate de conservation.
Outre son usage culinaire, le laurier-sauce possède aussi des propriétés médicinales reconnues. Ses feuilles contiennent des huiles essentielles aux vertus digestives, antiseptiques et apaisantes. On peut les utiliser en infusion, en décoction ou même dans des bains relaxants.
Un allié du jardinier économe
Cultiver le laurier-sauce, c’est aussi faire le choix d’une plante peu exigeante. Peu sensible aux maladies et résistante à la sécheresse une fois bien implantée, elle demande peu d’entretien pour offrir un feuillage dense et utile toute l’année. Elle attire également peu de ravageurs, ce qui en fait un excellent compagnon pour les jardins en permaculture ou à faible intervention.
Avec son allure noble, ses usages variés et sa robustesse, le laurier-sauce est un incontournable des jardins de plantes aromatiques. Que vous soyez cuisinier amateur, jardinier débutant ou amateur de plantes méditerranéennes, il saura répondre à vos attentes avec discrétion et efficacité.
⚠️ Le laurier : une plante à ne pas confondre
Le terme "laurier" est souvent utilisé de manière générique, ce qui peut prêter à confusion. Pourtant, tous les lauriers ne sont pas comestibles, et certains peuvent même être toxiques. Il est donc essentiel de bien identifier le laurier-sauce (Laurus nobilis) avant toute utilisation culinaire.
✅ Le vrai laurier comestible : Laurus nobilis
Le laurier-sauce, aussi appelé laurier noble ou laurier vrai, appartient à la famille des Lauracées. C’est le seul laurier utilisé en cuisine. Ses feuilles sont allongées, coriaces, d’un vert foncé brillant, et dégagent un parfum aromatique typique lorsqu’on les froisse.
C’est cette espèce que l’on retrouve dans les bouquets garnis, les sauces, les plats mijotés ou encore les infusions digestives.
🚫 Les lauriers toxiques à éviter
Voici les espèces à ne pas confondre avec le laurier-sauce, car elles peuvent être dangereuses en cas d’ingestion :
- Laurier-rose (Nerium oleander) : très toxique, même en petites quantités. Il appartient à la famille des Apocynacées. Toutes ses parties (feuilles, fleurs, sève) sont mortelles en ingestion.
- Laurier-cerise (Prunus laurocerasus) : utilisé comme plante de haie, ce laurier produit des feuilles contenant de l’acide cyanhydrique (cyanure). Il est hautement toxique, notamment pour les enfants et les animaux.
- Laurier-tin (Viburnum tinus) : souvent planté pour ses fleurs hivernales, il n’est pas comestible non plus, même s’il n’est pas aussi toxique que les deux précédents.
Astuce pour bien identifier le laurier-sauce
- Feuilles aromatiques au froissement, à l’odeur bien reconnaissable.
- Feuillage persistant vert foncé, aux bords lisses légèrement ondulés.
- Fleurs jaunâtres discrètes au printemps, suivies de petites baies noires non comestibles (seulement sur les pieds femelles).
En cas de doute, n’utilisez jamais de feuilles de laurier cueillies dans un parc ou un jardin public sans identification sûre. Achetez votre plant de laurier-sauce comestible en jardinerie sous le nom botanique Laurus nobilis.

Conditions de culture idéales du laurier-sauce
Pour bien se développer, le laurier-sauce a besoin de conditions proches de son milieu naturel : le climat méditerranéen. Voici les éléments essentiels à prendre en compte pour réussir sa culture, que ce soit en pleine terre ou en pot.
Exposition : lumière et abri
Le laurier-sauce apprécie une exposition ensoleillée, mais supporte également la mi-ombre légère, notamment dans les régions très chaudes. Une bonne luminosité stimule la croissance du feuillage et renforce son parfum.
Il est préférable de planter le laurier-sauce à l’abri des vents froids et desséchants. Contre un mur exposé au sud ou dans un coin protégé du jardin, il sera plus résistant en hiver et plus vigoureux toute l’année.
Température et rusticité
Le laurier-sauce est rustique jusqu’à -10 à -12 °C environ, surtout s’il est installé dans un sol bien drainé et s’il est abrité. Dans les régions où les hivers sont rigoureux, il est conseillé de le cultiver en pot pour pouvoir le rentrer ou le protéger pendant la saison froide.
Dans les zones douces, il peut vivre plusieurs décennies en pleine terre et atteindre jusqu’à 3 à 5 mètres de haut, voire plus s’il n’est pas taillé.
Sol idéal pour le laurier-sauce
Le laurier-sauce préfère un sol léger, bien drainé et riche en matière organique. Il tolère les sols un peu calcaires mais redoute les sols lourds, compactés ou gorgés d’eau. Un bon drainage est essentiel pour éviter les risques de pourriture des racines, surtout en hiver.
Avant de planter, il est recommandé d’enrichir la terre avec du compost mûr, du terreau ou un amendement organique pour favoriser un enracinement rapide et une croissance équilibrée.
Planter le laurier-sauce
Planter un laurier-sauce dans votre jardin ou sur votre balcon est un excellent choix pour profiter d’un aromate méditerranéen à la fois décoratif, résistant et utile en cuisine. Voici les étapes à suivre pour réussir la plantation de ce laurier noble, que ce soit en pleine terre ou en pot.
Étape 1 : Choisir le bon moment pour planter le laurier-sauce
La plantation du laurier-sauce se fait idéalement au printemps, après les dernières gelées, ou à l’automne, lorsque la terre est encore tiède mais plus humide. Ces périodes permettent à l’arbuste de bien s’enraciner avant les périodes de stress thermique (été ou hiver).
Privilégiez un emplacement ensoleillé, ou à la rigueur à mi-ombre. Le laurier-sauce aime la lumière, qui favorise la production d’un feuillage dense et parfumé, mais il peut tolérer une légère ombre dans les régions très chaudes.
Étape 2 : Préparer un sol adapté au laurier-sauce
Le laurier-sauce pousse mieux dans un sol bien drainé, léger et riche en humus. Si votre terrain est argileux ou compact, améliorez le drainage en ajoutant du sable, des graviers ou en surélevant légèrement la zone de plantation. Cela évite les excès d’humidité qui peuvent faire pourrir les racines.
Enrichissez la terre avec du compost mûr ou du fumier bien décomposé pour apporter les éléments nutritifs essentiels à une bonne reprise. Un sol équilibré favorisera une croissance harmonieuse et un feuillage bien fourni.
Étape 3 : Mettre en terre le plant de laurier-sauce
Creusez un trou deux fois plus large que la motte du plant. Détrempez légèrement la motte si elle est sèche, puis installez le laurier-sauce à la même profondeur que dans son pot d’origine, sans enterrer le collet. Tassez délicatement la terre autour des racines.
Pour une plantation en isolé, laissez au moins 1 mètre de distance entre les sujets. Pour une culture en haie, un espacement de 80 cm à 1 m permet de créer une haie compacte tout en laissant de l’espace pour le développement.
Étape 4 : Bien arroser après la plantation
Un arrosage copieux juste après la plantation est crucial pour aider le plant à bien s’installer. L’eau permet de bien mettre en contact les racines avec le sol, favorisant leur développement. Les semaines suivantes, arrosez modérément mais régulièrement, surtout en période sèche ou si vous plantez au printemps.
Attention toutefois à ne pas trop arroser : le laurier-sauce n’aime pas les excès d’eau, en particulier dans les sols mal drainés. Une fois établi, c’est une plante peu exigeante en arrosage.
Entretenir le laurier-sauce : conseils pour un arbuste en pleine forme
Le laurier-sauce est une plante robuste et peu exigeante, mais quelques gestes simples permettent de garantir un feuillage dense, sain et aromatique. Voici les bons réflexes à adopter pour l’entretien de votre Laurier en pot comme en pleine terre.
Arrosage du laurier-sauce : modéré mais régulier au début
Une fois bien enraciné, le laurier-sauce devient très résistant à la sécheresse, ce qui en fait un excellent choix pour les jardins sans arrosage automatique ou les climats secs. Cependant, pendant les premières années après plantation, un arrosage régulier est essentiel pour favoriser une croissance vigoureuse et un bon enracinement.
Veillez à laisser sécher la terre en surface entre deux arrosages, surtout en pot, afin d’éviter les excès d’humidité. En hiver, réduisez fortement l’arrosage, en particulier si le laurier est cultivé en pot à l’abri.
Taille du laurier-sauce : esthétique et utile
La taille du laurier-sauce se pratique de préférence au printemps, après les dernières gelées. Elle permet de maintenir une forme harmonieuse et compacte, d'encourager la ramification et de stimuler la production de feuilles tendres et parfumées, idéales pour la cuisine.
Si vous cultivez le laurier à des fins décoratives, vous pouvez le tailler en boule, en cône ou en topiaire selon vos envies. Une taille légère peut aussi être faite en fin d’été pour garder un port net, mais évitez toute taille sévère en automne ou en hiver.
Fertilisation : un apport modéré mais bénéfique
Le laurier-sauce ne demande pas beaucoup d’engrais pour bien pousser. Un apport annuel de compost mûr ou de fumure organique au printemps suffit généralement pour stimuler la croissance et entretenir la vitalité de la plante.
Si vous cultivez en pot, vous pouvez ajouter un engrais organique à libération lente au début du printemps, pour compenser les pertes liées aux arrosages fréquents. Évitez toutefois les excès d’azote, qui favorisent un feuillage trop tendre et moins aromatique.

Multiplier le laurier-sauce : bouturage et autres méthodes
Si vous souhaitez obtenir de nouveaux plants de laurier-sauce sans avoir à en acheter, plusieurs méthodes de multiplication sont possibles. Le bouturage reste la technique la plus simple et la plus rapide à mettre en œuvre, mais le semis est aussi envisageable pour les jardiniers patients.
Bouturage du laurier-sauce : la méthode la plus efficace
Le bouturage semi-ligneux est la méthode la plus utilisée pour propager le laurier-sauce. Il consiste à prélever, en été, des jeunes rameaux qui ont commencé à durcir mais restent souples.
- Choisissez des tiges saines, sans fleurs ni boutons, et coupez des boutures de 12 à 15 cm de long.
- Retirez les feuilles du bas pour ne conserver que 2 ou 3 feuilles supérieures.
- Plantez les boutures dans un mélange léger de terreau et de sable, ou un substrat spécial bouturage.
- Placez-les dans un endroit chaud, lumineux mais sans soleil direct, et maintenez le substrat légèrement humide.
- La formation des racines peut prendre plusieurs semaines. Une mini-serre ou un sac plastique transparent peut favoriser l’humidité ambiante et accélérer l’enracinement.
Une fois les boutures bien enracinées, repiquez-les dans des pots individuels ou en pleine terre au printemps suivant.
Semis du laurier-sauce : une méthode plus longue mais possible
Le semis du laurier-sauce est également possible, bien que cette méthode soit plus lente et aléatoire. Les graines doivent être fraîches, car leur pouvoir germinatif diminue rapidement avec le temps.
- Semez-les dans un substrat léger, en les recouvrant légèrement.
- Maintenez une température constante autour de 20 °C et gardez le sol humide (mais non détrempé).
- La germination peut prendre plusieurs semaines à plusieurs mois, et les jeunes plants mettront plusieurs années à atteindre une taille exploitable.
Le semis est surtout intéressant pour les amateurs de multiplication naturelle ou les passionnés de culture lente, mais il est rarement utilisé en production domestique.

Cultiver le laurier-sauce en pot : la solution idéale pour les petits espaces et les climats froids
Le laurier-sauce est une plante qui s’adapte parfaitement à la culture en pot, ce qui le rend accessible même à ceux qui ne disposent que d’un balcon, d’une terrasse ou d’un petit jardin. C’est également une solution idéale dans les régions au climat froid, où les températures hivernales peuvent descendre en dessous de -10 °C.
En pot, le laurier-sauce conserve tous ses atouts : feuillage persistant, parfum agréable, résistance et esthétique. Il devient ainsi à la fois une plante aromatique pratique et un élément décoratif pour les aménagements extérieurs.
Choisir le bon pot et le bon substrat
Pour cultiver un laurier-sauce en pot, il est essentiel de lui offrir suffisamment d’espace pour le développement de ses racines. Optez pour un pot d’au moins 40 cm de diamètre et de profondeur, équipé de trous de drainage pour éviter la stagnation de l’eau, responsable de nombreuses maladies racinaires.
Le substrat idéal est un mélange léger, drainant et riche. Vous pouvez utiliser :
- 2/3 de terreau universel ou pour plantes méditerranéennes,
- 1/3 de sable grossier ou de perlite pour assurer le drainage,
- Un peu de compost bien mûr pour enrichir le mélange.
Vous pouvez également ajouter quelques billes d’argile ou du gravier au fond du pot pour améliorer le drainage dès la base.
Exposition et emplacement du pot
Le laurier-sauce en pot a les mêmes besoins en lumière qu’en pleine terre : un emplacement ensoleillé à mi-ombragé est idéal. Placez le pot à proximité d’un mur exposé sud ou sur une terrasse lumineuse.
En été, veillez à l’arroser régulièrement, car un pot sèche plus vite qu’un sol en pleine terre. Laissez toujours sécher le substrat en surface entre deux arrosages, afin d’éviter les excès d’humidité. Un paillage de surface (copeaux de bois, écorces ou pouzzolane) peut limiter l’évaporation.
Hivernage du laurier-sauce en pot : protection contre le froid
En hiver, le laurier-sauce cultivé en pot est plus vulnérable au gel que s’il est en pleine terre. La terre dans le pot refroidit plus vite, et les racines peuvent geler si elles ne sont pas protégées.
Voici quelques solutions pour protéger votre laurier-sauce du froid :
- Rentrez le pot dans une véranda, une serre froide ou un local lumineux non chauffé, à l’abri des températures négatives.
- Si ce n’est pas possible, placez-le contre un mur exposé sud et entourez le pot avec un voile d’hivernage ou de la paille pour isoler les racines.
- Évitez les endroits sombres ou trop chauffés qui risquent de faire jaunir les feuilles.
Réduisez l’arrosage en hiver : un arrosage tous les 15 jours à 3 semaines suffit dans un local frais. L’objectif est d’humidifier légèrement la motte sans la détremper.
Rempotage et entretien en pot
Le laurier-sauce en pot a besoin d’un rempotage tous les 2 à 3 ans, au printemps, pour renouveler le substrat et offrir plus d’espace à ses racines. Si la taille du pot ne peut plus être augmentée, procédez à un surfaçage : remplacez les 5 premiers centimètres de terre par du terreau frais enrichi en compost.
Vous pouvez également le tailler légèrement au printemps pour maintenir un port compact, notamment si vous souhaitez en faire un arbuste ornemental taillé en boule ou en cône. Cette taille permet également de régénérer le feuillage et de stimuler la pousse de nouvelles feuilles plus tendres.
Associations de culture du laurier-sauce : que planter à ses côtés ?
En jardinage, bien associer les plantes permet de favoriser leur développement, limiter les maladies et optimiser l’espace. Le laurier-sauce, en tant qu’arbuste méditerranéen, a des besoins spécifiques en ensoleillement, sol drainé et arrosage modéré. Il est donc important de bien choisir ses voisins de plantation pour qu’il prospère sans concurrence.
Bonnes associations : plantes méditerranéennes et aromatiques
Le laurier-sauce s’accorde parfaitement avec d’autres plantes méditerranéennes qui partagent les mêmes exigences climatiques et culturales. Ces bonnes associations créent non seulement un bel effet visuel et olfactif, mais facilitent aussi l’entretien :
- Thym : petite plante vivace aromatique, elle préfère les sols secs et ensoleillés, comme le laurier-sauce.
- Romarin : son port buissonnant et ses besoins similaires en font un compagnon idéal en massif ou en haie basse.
- Lavande : très décorative, elle partage les mêmes besoins en lumière et en sol bien drainé.
- Sarriette, origan, sauge : d’autres aromatiques rustiques qui prospèrent en sol pauvre, sans excès d’eau.
Ces plantes forment ensemble un massif de plantes aromatiques esthétique, durable et attractif pour les pollinisateurs, tout en nécessitant peu d’arrosage et d’entretien.
Mauvaises associations : plantes gourmandes en eau ou en nutriments
Certaines plantes sont incompatibles avec le laurier-sauce en raison de leurs besoins opposés. Évitez de le planter à proximité de plantes très gourmandes en eau ou au développement rapide, qui pourraient nuire à sa croissance ou modifier l’équilibre du sol :
- Cucurbitacées (courges, concombres, courgettes) : elles nécessitent un sol frais et riche, et des arrosages fréquents.
- Tomates, poivrons, aubergines : très exigeants, ces légumes peuvent appauvrir le sol et réclament une humidité constante.
- Plantes à feuillage dense ou trop envahissantes : elles peuvent faire de l’ombre au laurier-sauce et gêner sa croissance.
Privilégiez donc les associations avec des plantes sobres, rustiques et adaptées aux mêmes conditions pour garantir la santé et la longévité de votre laurier.
Problèmes et solutions durant la culture du laurier-sauce
Le laurier-sauce est une plante aromatique réputée pour sa robustesse et sa longévité. Relativement peu sensible aux maladies et aux ravageurs, il demande peu de soins curatifs. Néanmoins, certaines conditions peuvent favoriser l’apparition de petits problèmes, surtout en pot ou en environnement confiné. Voici les principaux ennemis du laurier-sauce, et comment les prévenir ou les traiter naturellement.
Ravageurs : cochenilles et pucerons à surveiller
En extérieur, le laurier-sauce est rarement attaqué. Toutefois, en culture en pot, surtout si la plante est hivernée à l’intérieur ou sous abri, certains ravageurs peuvent s’installer :
- Les cochenilles (à carapace ou farineuses) sont les plus fréquentes. Elles se fixent sur les tiges et le revers des feuilles, où elles sucent la sève. Leur présence est souvent signalée par l’apparition d’un dépôt collant (miellat) et d’un aspect poisseux.
- Les pucerons, plus rares, peuvent également apparaître sur les jeunes pousses au printemps, notamment en période humide et douce.
Solutions naturelles :
- Retirez les cochenilles manuellement avec un chiffon humide ou un coton imbibé d’alcool à 70°.
- Pulvérisez une solution de savon noir dilué ou d’huile de neem, en insistant sur le revers des feuilles.
- En prévention, aérez bien les plants hivernés et évitez les excès d’engrais azoté qui favorisent les pousses tendres.
Maladies du laurier-sauce : le danger vient de l’excès d’eau
Côté maladies, le laurier-sauce est l’un des aromatiques les plus résistants. Cependant, il craint particulièrement les sols trop humides et mal drainés, qui favorisent :
- La pourriture des racines, souvent invisible jusqu’à ce que le feuillage jaunisse ou que la plante dépérisse brutalement.
- Des taches noires ou brunes sur les feuilles, liées à des champignons pathogènes profitant d’un excès d’humidité.
Prévention et traitement :
- Veillez toujours à planter le laurier-sauce dans un sol bien drainé ou un substrat léger en pot.
- Évitez de laisser de l’eau stagnante dans la soucoupe ou dans le fond du cache-pot.
- En cas de suspicion de maladie fongique, supprimez les feuilles atteintes et traitez à la décoction de prêle ou au bicarbonate de soude dilué (préventif).
Astuce préventive : renforcer naturellement le laurier-sauce
Un laurier-sauce bien installé, bien nourri et exposé à la lumière est peu sujet aux attaques. Pour renforcer naturellement sa résistance :
- Apportez du compost bien mûr au printemps pour stimuler ses défenses naturelles.
- Pulvérisez une infusion d’ail ou de prêle en prévention au printemps et à l’automne.
- Assurez une bonne circulation de l’air autour du feuillage, surtout en culture en pot ou en intérieur.

Récolte et conservation du laurier-sauce : profiter de ses feuilles toute l’année
Le laurier-sauce (Laurus nobilis) est une plante généreuse qui offre un feuillage aromatique utilisable toute l’année en cuisine. Que vous l’utilisiez pour parfumer vos plats ou pour confectionner des infusions, savoir quand et comment récolter les feuilles, ainsi que les meilleures méthodes de conservation, vous permettra d’en tirer le meilleur.
Quand récolter les feuilles de laurier-sauce ?
Les feuilles du laurier-sauce peuvent être cueillies toute l’année, car l’arbuste est persistant : il conserve ses feuilles même en hiver. Toutefois, pour bénéficier d’un parfum optimal, la meilleure période de récolte est :
- En été, juste avant la floraison, lorsque les huiles essentielles sont les plus concentrées.
- Le matin, après la rosée, est idéal pour préserver les arômes.
Vous pouvez couper les feuilles à la demande, selon vos besoins en cuisine, ou en faire une récolte plus importante une à deux fois par an pour les conserver.
Comment récolter les feuilles sans affaiblir la plante ?
Utilisez un sécateur propre et bien aiguisé pour couper les feuilles ou les rameaux. Évitez de prélever trop de feuilles d’un seul coup sur une jeune plante. Sur un sujet bien développé, vous pouvez couper des petites branches entières pour les faire sécher.
La taille de récolte peut également servir à former ou entretenir l’arbuste, en combinant l’utile à l’esthétique. La coupe stimule la reproduction de nouvelles pousses, plus tendres et aromatiques.
Comment conserver les feuilles de laurier-sauce ?
Pour une utilisation prolongée, le séchage est la méthode de conservation la plus courante. Voici les étapes à suivre :
- Lavez les feuilles rapidement si elles sont poussiéreuses, puis séchez-les bien.
- Disposez-les en couche fine sur un torchon ou un plateau, dans un endroit sec, à l’ombre et bien aéré.
- Le séchage dure environ 1 à 2 semaines. Les feuilles doivent devenir cassantes sans noircir.
Une fois bien sèches, conservez les feuilles dans un bocal hermétique, à l’abri de la lumière et de l’humidité. Ainsi, elles gardent leur parfum pendant plusieurs mois, voire plus d’un an.
💡 Astuce : vous pouvez également glisser quelques feuilles de laurier dans vos bocaux de riz, farine ou légumineuses. Elles y agissent comme un répulsif naturel contre les insectes.
Le laurier-sauce, un incontournable du jardin aromatique
Polyvalent, résistant et esthétique, le laurier-sauce (Laurus nobilis) est une plante aromatique indispensable aussi bien au potager qu’au jardin d’ornement. Facile à cultiver, que ce soit en pleine terre ou en pot, il demande peu d’entretien une fois bien installé, tout en offrant un feuillage persistant, riche en arômes naturels et en bienfaits.
Que vous souhaitiez parfumer vos plats, structurer votre jardin avec une haie élégante ou simplement ajouter une touche méditerranéenne à votre balcon, le laurier-sauce saura répondre à vos attentes. Il s’adapte à différents climats, se multiplie facilement, et peut vous accompagner pendant de nombreuses années, voire plusieurs décennies.
Adoptez le laurier-sauce dans vos cultures : il ne vous demandera que peu d’efforts en échange d’un plaisir gustatif durable, d’une présence décorative toute l’année et d’un véritable lien avec les traditions du jardin méditerranéen.
En espérant que cette fiche vous aide pour la culture du laurier-sauce !
Bon jardinage
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