Cultiver son potager

Ma fiche de culture du kiwi
Botanique
Nom français : Kiwi
Autre nom : Actinidier, actinidia, arbre à kiwi, groseille de Chine
Nom latin : Actinidia (diverses espèces)
Famille : Actinidiacées
Origine : Asie (principalement Chine)
Cycle : lianes vigoureuses, plantes grimpantes
Rusticité : Ils résistent sans problème à des froids de -15 à -20°C. Cependant, les jeunes bourgeons gèlent à -4°C
Au jardin
Besoins en eau : arrosage régulier, surtout pendant les périodes sèches
Exposition : ensoleillée à mi-ombre
Sol : riche en matière organique, bien drainé
Plantation : printemps ou automne
Le kiwi, ce petit fruit à la chair verte et acidulée, est aujourd’hui bien ancré dans nos assiettes, mais son histoire débute bien loin des étals européens. Originaire de Chine, où il était autrefois appelé « yang tao », le kiwi poussait à l’état sauvage dans les forêts humides et tempérées de la vallée du Yangzi Jiang. Il était apprécié pour ses vertus médicinales bien avant d’être consommé comme un fruit de table. Dans la Chine ancienne, ses baies servaient notamment à renforcer l’immunité et améliorer la digestion.
Ce n’est qu’au début du XXe siècle que le kiwi commence son voyage vers l’Occident. Il est introduit en Nouvelle-Zélande vers 1904 par une institutrice néo-zélandaise, Isabel Fraser, qui rapporte quelques graines après un voyage en Chine. Les horticulteurs néo-zélandais réussissent à acclimater la plante et à la cultiver de manière intensive. Rapidement, des sélections variétales permettent d’obtenir des fruits plus gros, plus sucrés et plus productifs.
Du « groseille de Chine » au kiwi mondialement reconnu
Au départ, ce fruit était nommé « groseille de Chine » en Nouvelle-Zélande, en référence à son origine. Mais dans les années 1950, pour faciliter l’exportation vers l’Amérique et l’Europe, les producteurs néo-zélandais décident de le renommer « kiwi », en clin d’œil à l’oiseau emblématique de leur pays, petit, brun et duveteux, tout comme le fruit. Ce nouveau nom marque un tournant : le kiwi devient une star des fruits exotiques dans le monde occidental.
Son succès repose sur plusieurs atouts : sa haute teneur en vitamine C (presque deux fois plus que l’orange), sa texture unique et son goût sucré-acidulé qui plaît aux enfants comme aux adultes. Grâce à sa bonne conservation et à sa facilité de transport, il séduit les marchés internationaux, notamment en Europe et aux États-Unis.
Une culture adaptée aux climats tempérés
Aujourd’hui, le kiwi est cultivé dans de nombreux pays à climat tempéré : Nouvelle-Zélande, Italie, France (surtout dans le Sud-Ouest), Grèce, Chili, et plus récemment en Espagne. En France, sa production s’est particulièrement développée dans les années 1980, notamment dans les vallées du Lot et de l’Adour, où le climat doux et les sols fertiles sont favorables à son développement.
La culture du kiwi nécessite de l’espace, de la patience, et une bonne organisation. Il faut plusieurs années avant que les premiers fruits apparaissent, mais une fois bien installé, un pied de kiwi peut produire pendant plusieurs décennies. Sa croissance vigoureuse et son besoin en pollinisation (plante dioïque) en font une culture un peu technique, mais très gratifiante pour les jardiniers passionnés.

Tout sur l’arbre à kiwi, l’actinidia
L’arbre qui produit les kiwis s’appelle l’actinidier. Cet arbuste grimpant, également connu sous son nom scientifique Actinidia chinensis et Actinidia delisiosa se distingue par son allure de liane et son feuillage caduc. Il s’agit d’une plante sarmenteuse qui apporte à la fois charme et fruits savoureux au jardin.
L’actinidier : dioïque, mais parfois autofertile
Une particularité importante de l’actinidier est qu’il est dioïque. Cela signifie qu’il existe deux types de pieds :
- Les pieds mâles, qui portent des fleurs riches en étamines, essentielles à la pollinisation.
- Les pieds femelles, qui produisent les fruits, à condition d’être fécondés par un pied mâle.
Cependant, certaines variétés d’actinidier sont autofertiles. Cela peut prêter à confusion : ces variétés n’ont pas besoin de mélanger différentes espèces pour produire des fruits. En revanche, un seul pied ne suffit pas toujours pour garantir une récolte abondante. Une pollinisation croisée, favorisée par la proximité d’un pied mâle et d’un pied femelle, permet souvent d’obtenir des fruits plus nombreux et de meilleure qualité.

Différencier les pieds mâles et femelles
La distinction entre les pieds mâles et femelles est visible au niveau des fleurs :
- Les fleurs mâles : elles se composent de grands pétales blancs entourant de longues étamines jaunes très poudreuses.
- Les fleurs femelles : elles présentent entre 20 et 30 styles disposés autour de l’ovaire, accompagnés d’étamines moins développées. Ces fleurs sont moins nombreuses mais essentielles à la fructification.
À noter : les pieds mâles produisent généralement plus de fleurs que les femelles.
La floraison : une étape clé pour les kiwis
La floraison de l’actinidier se déroule en mai-juin. Elle est cruciale pour la production de fruits, car sans fleurs, il n’y aura pas de kiwis. La présence d’abeilles est indispensable pour une pollinisation efficace, car le vent ne suffit pas à disperser le pollen de manière optimale. Un pied mâle peut polliniser entre 5 et 6 pieds femelles, ce qui en fait un élément central pour une mise à fruit réussie.
L’actinidier est une plante fascinante, à la fois esthétique et productive. Avec ses particularités botaniques et ses besoins en pollinisation, il mérite une place de choix dans tout jardinier passionné par la culture des fruits !
Conditions idéales de culture
Pour réussir la culture du kiwi, il est essentiel de lui offrir des conditions proches de son habitat naturel : un climat tempéré, une bonne exposition au soleil, un sol fertile, et un arrosage régulier. Bien que le kiwi soit relativement rustique une fois adulte, il reste sensible aux excès, qu’ils soient de froid, de chaleur ou d’humidité.
La plante a besoin d’un emplacement ensoleillé, bien exposé au sud ou à l’ouest, mais protégé des vents froids et des gelées printanières. Les jeunes pousses sont particulièrement vulnérables aux coups de gel tardifs, ce qui peut compromettre la fructification. Dans les régions les plus froides, il est conseillé de planter le kiwi contre un mur, de préférence orienté sud, pour bénéficier de la chaleur accumulée pendant la journée.
Un sol profond, riche et bien drainé
Le kiwi a besoin d’un sol profond et léger, car ses racines s’étendent largement et en profondeur. Il préfère une terre bien drainée, riche en matière organique, et légèrement acide à neutre (pH entre 5,5 et 7). Les sols trop calcaires ou trop lourds peuvent entraîner des carences et favoriser les maladies racinaires. Un apport régulier de compost bien mûr ou de fumier décomposé est vivement recommandé pour stimuler la croissance et la production.
Un bon paillage organique, renouvelé chaque année, permet de conserver l’humidité du sol, de limiter les mauvaises herbes, et de protéger les racines des variations thermiques. En cas de culture en pot (pour des variétés naines ou en climat frais), il faut veiller à utiliser un terreau très riche et à arroser souvent, tout en assurant un excellent drainage.

La plantation des kiwis
La plantation du kiwi est une étape cruciale pour garantir une croissance saine et une production abondante de fruits. Que vous soyez jardinier amateur ou producteur, bien planter un kiwi conditionne sa vigueur future. Pour obtenir de bons résultats, il est essentiel de respecter les bonnes pratiques en termes de période de plantation, d’emplacement, et de préparation du sol.
Quelle est la meilleure période pour planter les kiwis ?
La meilleure période pour planter un kiwi se situe à l’automne, idéalement entre octobre et novembre, dans les régions au climat doux. Cette saison offre des conditions parfaites : une terre encore chaude, des pluies régulières et un climat tempéré, ce qui permet au système racinaire de bien s’installer avant le redémarrage printanier. Dans les zones plus froides, une plantation au printemps reste possible, après les dernières gelées.
Préparation du sol avant plantation
Avant de planter votre kiwi, préparez soigneusement le sol. Ameublissez la terre sur une zone large et profonde (au moins 50 cm), afin de faciliter l'enracinement. Incorporez du compost bien mûr ou du terreau horticole riche, ce qui apportera les nutriments nécessaires à la croissance de la plante. Cette étape est d’autant plus importante dans les sols pauvres, lourds ou argileux.
Pensez aussi à corriger le pH si nécessaire : le kiwi préfère un sol légèrement acide à neutre (pH entre 5,5 et 7). En cas de sol calcaire, un apport de matière organique et un bon paillage aideront à équilibrer le substrat.
Espacement et plantation : respecter les distances pour une bonne croissance
Les kiwis sont des lianes vigoureuses, qui ont besoin de place pour s’épanouir. Prévoyez environ 3 à 4 mètres entre chaque plant. Cette distance permet un bon développement aérien et évite les problèmes d’enchevêtrement, tout en facilitant l’entretien et la récolte. Pensez également à installer une structure de soutien (treillis, pergola, fils tendus), car le kiwi grimpe et a besoin d’être guidé.
Creusez un trou de plantation deux fois plus large que la motte du plant. Placez le jeune plant de kiwi de façon à ce que le collet (zone entre les racines et la tige) soit au niveau du sol. Rebouchez avec un mélange de terre et de compost, tassez légèrement, puis arrosez abondamment pour favoriser l’installation des racines.
Arrosage et soins après plantation
Après la plantation, l’arrosage régulier est essentiel pour assurer un bon enracinement. Les premières semaines sont déterminantes : veillez à maintenir le sol frais, sans excès d’eau. Installez un paillis organique autour de la base du plant (paille, feuilles mortes, broyat de bois) pour retenir l’humidité, limiter la pousse des mauvaises herbes, et stabiliser la température du sol.
Surveillez régulièrement l’humidité du sol, notamment en période sèche, et évitez les arrosages trop abondants qui peuvent provoquer l’asphyxie des racines. Un arrosage raisonné, couplé à un bon paillage, garantit une croissance saine et vigoureuse.

Support de croissance
Les kiwis sont des plantes grimpantes qui ont besoin d'un support solide pour se développer. Installez une structure de soutien telle qu'un treillis, une pergola ou une clôture à proximité du plant de kiwi. Attachez doucement les tiges au support à mesure qu'elles poussent pour les guider dans la bonne direction.
L'entretien du kiwi
Une fois bien planté, le kiwi demande un entretien régulier pour garantir une croissance vigoureuse, une bonne santé végétale, et une production de fruits abondante. Bien que la plante soit relativement robuste, elle reste sensible aux stress hydriques, aux carences nutritives et aux maladies si les conditions ne sont pas optimales.
L’entretien du kiwi repose essentiellement sur trois piliers : l’arrosage, la fertilisation et la gestion du sol, avec une attention particulière pendant les premières années de culture.
Arrosage : un besoin en eau constant mais maîtrisé
Le kiwi est une plante gourmande en eau, surtout en période de croissance active (printemps-été) et pendant la formation des fruits. Un arrosage régulier est donc indispensable, particulièrement durant les premières années et lors des périodes de sécheresse. Le sol doit rester frais mais jamais détrempé : un excès d’eau peut entraîner l’asphyxie des racines et favoriser les maladies fongiques.
Idéalement, arrosez en profondeur une à deux fois par semaine selon la météo, plutôt le matin ou en soirée. Utilisez de préférence un système de goutte-à-goutte pour un arrosage lent et localisé, ce qui limite les pertes par évaporation.
Paillage : protéger et nourrir le sol naturellement
Pour conserver l’humidité, réduire les arrosages, et limiter la concurrence des mauvaises herbes, il est fortement recommandé d’installer un paillage organique au pied des kiwis. Utilisez de la paille, du broyat de branches, des feuilles mortes ou du compost végétal. Le paillis aide également à maintenir une température stable du sol et enrichit naturellement la terre en se décomposant.
Renouvelez le paillage chaque année au printemps et à l’automne pour assurer une protection continue et favoriser la vie microbienne du sol, bénéfique à la plante.
Fertilisation : un kiwi bien nourri est un kiwi productif
Le kiwi est une plante exigeante en éléments nutritifs. Un apport régulier d’engrais organiques est essentiel pour soutenir la croissance, renforcer la résistance aux maladies et améliorer la qualité des fruits. Dès la fin de l’hiver, incorporez du compost mûr, du fumier bien décomposé ou un engrais riche en azote (N), phosphore (P) et potassium (K).
Évitez les engrais chimiques à action rapide, qui peuvent brûler les racines ou déséquilibrer la croissance. Préférez des apports progressifs et équilibrés, à raison de deux fois par an : une fois au début du printemps, et une autre en cours de saison (juin-juillet), selon les besoins de la plante.
La taille du kiwi : quand, comment et pourquoi la pratiquer
La taille du kiwi est une étape essentielle pour favoriser une bonne production de fruits, maîtriser la vigueur de la plante et faciliter l’entretien. Cette liane vigoureuse peut rapidement devenir envahissante si elle n’est pas taillée régulièrement. Une taille bien conduite permet d’orienter la croissance, de favoriser la floraison, et de garantir une récolte abondante et de qualité.
Le kiwi, étant une plante grimpante, doit être conduit sur un support solide (pergola, fil de fer, tonnelle), ce qui facilite aussi les interventions de taille.
Quand tailler les kiwis ?
Il existe deux périodes clés pour tailler un kiwi :
- En hiver (décembre à février, hors gel) : c’est la taille de formation et d’entretien. Elle permet de structurer la plante, de supprimer les branches inutiles, et de stimuler les futurs rameaux fruitiers. Cette taille intervient lorsque la plante est en repos végétatif.
- En été (juillet-août) : c’est la taille en vert, aussi appelée taille de fructification. Elle vise à raccourcir les rameaux trop longs, limiter la végétation excessive, et concentrer l’énergie de la plante sur les fruits en développement. Cela permet également de mieux aérer la plante et de favoriser l’ensoleillement des fruits.
Comment tailler un kiwi ? Les bons gestes à adopter
Taille d’hiver (taille de structure) :
- Supprimez les bois morts, les branches faibles ou enchevêtrées.
- Conservez la charpente principale et les branches latérales bien placées.
- Raccourcissez les rameaux secondaires à 2 à 4 yeux (bourgeons) : ce sont eux qui donneront les fleurs au printemps suivant.
- Éliminez les rejets à la base du pied ou les gourmands trop vigoureux.
Taille d’été (taille de fructification) :
- Raccourcissez les jeunes pousses à 5 ou 6 feuilles au-dessus du dernier fruit pour favoriser le grossissement.
- Supprimez les pousses stériles ou trop envahissantes.
- Aérez le cœur de la plante pour éviter les maladies et faciliter la circulation de l’air et de la lumière.
Conseils pratiques pour bien tailler son kiwi
- Utilisez des outils bien affûtés et désinfectés pour éviter la transmission de maladies.
- Ne taillez jamais par temps humide ou en période de gel.
- Portez des gants épais : les branches de kiwi sont dures et peuvent être irritantes.
- Soyez patient : les premières années, la taille sert surtout à structurer la plante. Les récoltes n’arrivent qu’au bout de 3 à 5 ans.
Une taille régulière et adaptée permet non seulement de maîtriser la vigueur de cette liane exubérante, mais aussi de maximiser la production de fruits année après année.
Bonnes et mauvaises associations du kiwi au jardin
Comme pour de nombreuses plantes potagères et fruitières, le kiwi bénéficie (ou peut souffrir) de la présence de certaines plantes voisines. Une bonne association permet de stimuler sa croissance, de préserver la santé du sol, ou de limiter les maladies, tandis qu’une mauvaise compagnie peut nuire à son développement.
Comprendre les associations favorables et défavorables est donc un vrai plus pour optimiser la culture du kiwi dans un verger ou un jardin familial.
Plantes compatibles avec le kiwi : les bonnes associations
- Capucine : Elle attire les pucerons loin du kiwi, ce qui limite les attaques sur les jeunes pousses. De plus, elle couvre le sol, ce qui aide à conserver l’humidité.
- Moutarde : Utilisée comme engrais vert, elle améliore la structure du sol, stimule la vie microbienne et prépare un bon terrain pour la croissance du kiwi.
- Phacélie : Très mellifère, elle attire les pollinisateurs à proximité du kiwi, ce qui est particulièrement utile pendant la floraison.
- Ail / Oignon / Ciboulette : Leur odeur forte agit comme répulsif naturel contre certains insectes, et leurs propriétés antifongiques peuvent aider à prévenir les maladies racinaires.
- Trèfle ou luzerne : Ces légumineuses fixent l’azote atmosphérique dans le sol, bénéfique pour la croissance du kiwi, surtout en phase juvénile.
Plantes à éviter près du kiwi : les mauvaises associations
- Plantes de la famille des solanacées (tomate, pomme de terre, aubergine) : Elles sont gourmandes en nutriments et peuvent épuiser le sol en compétition avec le kiwi. De plus, elles favorisent certaines maladies cryptogamiques communes.
- Noisetier et noyer : Le noyer en particulier libère une substance (la juglone) qui inhibe la croissance des autres plantes, y compris les fruitiers comme le kiwi.
- Arbres à grand développement racinaire (chêne, érable, peuplier) : Leur système racinaire très étendu entre en concurrence directe avec celui du kiwi pour l’eau et les nutriments.
- Menthe : Bien qu’aromatique, elle est très envahissante et peut rapidement coloniser l’espace au détriment des racines du kiwi.
Conseils pour bien associer les kiwis
- Laissez de l’espace : Le kiwi est une liane vigoureuse, qui nécessite beaucoup de place au sol et en hauteur. Évitez les plantes trop proches qui pourraient gêner son développement.
- Privilégiez les plantes basses et couvre-sol, qui n’entrent pas en concurrence directe avec la lumière ou les nutriments.
- Pensez aux associations bénéfiques pour les insectes pollinisateurs, surtout si vous avez plusieurs pieds femelles et un pied mâle.
Problèmes durant la culture du kiwi : ce qu’il faut surveiller
Même si le kiwi est une plante vigoureuse, plusieurs maladies, ravageurs ou erreurs de culture peuvent freiner sa croissance ou nuire à la production.
Maladies fréquentes
- Bactériose du kiwi (PSA) : taches noires, suintements, rameaux desséchés. Prévention : éviter les tailles par temps humide, désinfecter les outils.
- Pourriture des racines : sol trop humide ou mal drainé. Solution : drainage, compost, éviter l’arrosage excessif.
- Oïdium : poudre blanche sur les feuilles. Traitement naturel au bicarbonate ou purin d’ortie.
Ravageurs à surveiller
- Pucerons : jeunes feuilles déformées, présence de miellat. Solution : savon noir, coccinelles.
- Araignées rouges : taches jaunes, feuilles décolorées. Solution : brumisation, traitements bio.
- Limaces et escargots : jeunes plants grignotés. Solution : paillage, pièges naturels.
Erreurs courantes
- Sol mal drainé ou trop calcaire.
- Oubli de planter un pied mâle pour la pollinisation.
- Taille inadaptée ou trop sévère.
- Arrosage irrégulier ou insuffisant en été.
Une surveillance régulière, un bon emplacement, et une culture raisonnée permettent d’éviter la majorité des problèmes.

Récolte des kiwis : quand et comment cueillir les fruits
La récolte du kiwi intervient généralement entre fin octobre et début novembre, selon les conditions climatiques et la région de culture. Contrairement à d'autres fruits, les kiwis ne tombent pas d'eux-mêmes : ils doivent être récoltés manuellement, à maturité physiologique, puis continuer de mûrir après la cueillette.
Un bon repère : les fruits ont atteint leur taille adulte, leur peau devient légèrement souple au toucher, et leur saveur s’adoucit. Dans un cadre professionnel, on utilise un réfractomètre pour mesurer le taux de sucre (au moins 6,5 °Brix). Pour les jardiniers amateurs, il est préférable de cueillir les fruits avant les premières gelées, dès que leur peau commence à brunir uniformément et qu’ils se détachent facilement en les tordant légèrement.
La récolte se fait idéalement par temps sec. Manipulez les fruits avec soin pour éviter les chocs, car la peau fine du kiwi est sensible aux marques et aux pourritures.
Conservation des kiwis : comment prolonger leur fraîcheur
Le kiwi est un fruit climactérique : il peut mûrir après la cueillette, ce qui permet une conservation longue lorsqu’il est stocké au frais. Juste après la récolte, placez les kiwis dans un endroit frais (0 à 5°C), sec et bien ventilé comme une cave, un garage non chauffé ou le bas du réfrigérateur. Dans ces conditions, ils peuvent se conserver jusqu’à 4 à 5 mois.
Pour les faire mûrir plus rapidement, placez-les à température ambiante, dans une corbeille avec une pomme ou une banane. Ces fruits produisent de l’éthylène, un gaz naturel qui accélère le mûrissement. Une fois mûrs, les kiwis deviennent plus souples au toucher et doivent être consommés dans les 5 à 7 jours qui suivent.
Évitez de laver les kiwis avant stockage pour ne pas altérer leur peau. Il est aussi conseillé de vérifier régulièrement leur état et de retirer les fruits trop mous ou abîmés.
Utilisation du kiwi : recettes, idées et bienfaits nutritionnels
Le kiwi est un fruit très polyvalent, aussi bien en cuisine sucrée que salée. Il se déguste nature, simplement coupé en deux à la cuillère, ou en rondelles dans des salades de fruits, des bols de muesli, ou des desserts frais comme les tartes, panna cotta ou verrines. Il est aussi délicieux en smoothies, jus détox ou confitures maison.
Dans des plats salés, le kiwi apporte une touche exotique et acidulée. On peut l’associer à du poisson cru (comme le saumon ou le thon), à des fromages frais, ou encore à des salades composées avec avocat, crevettes ou noix.
Sur le plan nutritionnel, le kiwi est une vraie petite bombe santé : très riche en vitamine C (jusqu’à deux fois plus qu’une orange), il renforce le système immunitaire, améliore la digestion grâce à ses fibres, et protège les cellules avec ses antioxydants. Il contient aussi de la vitamine K, du potassium et des enzymes digestives (comme l’actinidine) qui aident à digérer les protéines.
Le kiwi, un fruit généreux au jardin comme à la table
Cultiver le kiwi, c’est faire le choix d’un fruitier original, productif et bénéfique pour la santé, qui trouve parfaitement sa place dans un jardin ou un verger bien exposé. Avec un peu de patience et les bons gestes — choix de l’emplacement, arrosage régulier, taille adaptée et attention aux maladies — cette liane vigoureuse peut offrir jusqu’à plusieurs dizaines de kilos de fruits par an.
En plus de sa valeur nutritionnelle exceptionnelle, le kiwi séduit par sa polyvalence en cuisine et sa longue durée de conservation, faisant de lui un allié précieux pour l’hiver. Que vous soyez jardinier débutant ou confirmé, sa culture est une aventure gratifiante, aussi bien pour le plaisir de cultiver que pour celui de déguster.
Alors, pourquoi ne pas lui faire une place dans votre jardin ? 🌱🥝
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