Cultiver son potager

Ma fiche de culture de la rhubarbe

Ma fiche de culture de la rhubarbe

Botanique

Nom français : Rhubarbe

Nom latin : Rheum rhabarbarum

Famille : Polygonacées

Origine : Asie

Cycle : vivace

Rusticité : très résistant au froid

Au jardin

Besoins en eau : arrosage modéré, maintenir le sol humide mais pas détrempé

Exposition : mi-ombre

Sol : riche, profond, bien drainé

Plantation : automne ou début du printemps

Récolte : au printemps

La rhubarbe, avec ses grandes feuilles luxuriantes et ses pétioles aux teintes rouges ou vertes, est une plante emblématique des jardins potagers traditionnels. Facile à cultiver et particulièrement généreuse, elle revient fidèlement chaque année, offrant au jardinier une récolte abondante au printemps, parfois prolongée jusqu’à l’automne. Malgré sa rusticité, la rhubarbe mérite une certaine attention pour s’épanouir pleinement.

Bien qu’on la considère souvent comme un fruit en cuisine, la rhubarbe est en réalité un légume. Ce paradoxe botanico-culinaire illustre bien l’originalité de cette plante, dont les tiges acidulées entrent dans la composition de nombreuses recettes sucrées : tartes, compotes, confitures, crumbles ou encore chutneys. Sa saveur unique en fait un ingrédient de choix dans les préparations gourmandes de saison.

Une plante ancienne, entre Orient et Occident

Originaire d’Asie, notamment de Chine et du Tibet, la rhubarbe était d’abord cultivée pour ses propriétés médicinales, en particulier ses racines, utilisées comme purgatif. Ce n’est qu’au XVIIe siècle qu’elle commence à être appréciée en Europe comme plante potagère, principalement pour ses pétioles comestibles. Son succès croît avec le développement du sucre, qui vient adoucir son goût très acide.

De nos jours, elle figure parmi les vivaces potagères les plus robustes. Très rustique, la rhubarbe supporte des hivers rigoureux et peut vivre de nombreuses années au même emplacement si le sol reste riche et bien travaillé. Elle offre également un intérêt esthétique, avec son feuillage imposant qui apporte une touche ornementale au potager ou aux massifs de vivaces.

Une culture adaptée aux climats tempérés

La rhubarbe se plaît particulièrement dans les régions tempérées, où les hivers sont froids et les étés modérément chauds. Cette période de froid hivernal est même nécessaire pour relancer son cycle végétatif : c’est ce qu’on appelle la vernalisation. Contrairement à de nombreuses autres cultures, elle n’apprécie pas les climats trop secs ni les chaleurs extrêmes, qui la font rapidement monter en graines.

En revanche, elle est capable de produire très tôt dans la saison, dès le début du printemps, ce qui en fait l’une des premières récoltes fraîches du potager. Installée en bordure ou dans un coin frais du jardin, elle occupe durablement l’espace, offrant à la fois abondance et régularité, à condition de lui fournir un sol profond, riche en humus, et une humidité constante.

Culture de la rhubarbe

Pourquoi cultiver la rhubarbe dans votre jardin ?

La rhubarbe est l'une des cultures les plus faciles à entretenir. Une fois bien installée, cette plante nécessite peu de soins : un peu de compost au printemps et à l'automne suffit à obtenir de belles récoltes. Sa robustesse en fait une plante idéale pour les jardiniers débutants comme pour les plus expérimentés.

Conditions de culture idéales

La rhubarbe est une plante peu exigeante en apparence, mais elle révèle tout son potentiel dans un environnement bien adapté à ses besoins. Bien implantée, elle peut produire pendant plus de dix ans sans faiblir. Voici les conditions optimales pour la cultiver avec succès.

Exposition et climat

La rhubarbe préfère une exposition ensoleillée à mi-ombragée, surtout dans les régions au climat chaud. Trop de soleil direct en été peut faire flétrir les feuilles et accélérer la montée en graines. En revanche, une exposition trop ombragée limite la vigueur de la plante et la taille des tiges. Un équilibre est donc à trouver : un emplacement bien lumineux, mais à l’abri des fortes chaleurs de l’après-midi est idéal.

Elle s’adapte bien aux climats tempérés et apprécie les hivers froids, qui favorisent sa dormance et stimulent sa repousse au printemps. Elle est très rustique, supportant facilement des températures de -15 à -20°C. Les gelées printanières ne l'affectent généralement pas une fois que la plante est bien établie.

Sol et fertilité

Le sol joue un rôle clé dans la réussite de la culture de la rhubarbe. Elle a besoin d’un sol profond, meuble, riche en matière organique, et surtout bien drainé. Un excès d’eau stagnante en hiver peut entraîner la pourriture du collet ou des racines. Le sol idéal est un terreau limono-argileux, enrichi en compost ou fumier bien décomposé.

Un pH neutre à légèrement acide (entre 6 et 7) est optimal. Avant la plantation, il est recommandé d’amender généreusement le sol avec du compost mûr ou du fumier bien décomposé. Un paillage organique peut ensuite aider à maintenir l’humidité et à limiter les mauvaises herbes. L’enracinement profond de la rhubarbe nécessite également un sol non compacté.

Planter la rhubarbe

Planter la rhubarbe

Planter correctement la rhubarbe est essentiel pour garantir une bonne reprise et une production généreuse pendant plusieurs années. La rhubarbe se plante de préférence en racines nues par division de touffe, mais elle peut aussi être installée à partir de jeunes plants achetés en godets.

Quand planter ?

La meilleure période pour planter la rhubarbe est à l’automne (octobre à novembre) ou au tout début du printemps (février à mars), hors périodes de gel. Une plantation automnale permet un meilleur enracinement avant l’hiver et une reprise plus vigoureuse au printemps suivant.

Quel plant choisir ?

Il est recommandé de planter :

  • Une division de touffe : prélevée sur un pied mère sain, âgé de 3 à 4 ans, comprenant au moins un bourgeon (œil) bien formé et un bon morceau de racine.
  • Un plant en godet : solution plus simple pour les débutants, à condition de bien l’acclimater en arrosant régulièrement après plantation.

Préparer le terrain

  1. Choisir un emplacement lumineux, avec un sol profond et bien drainé.
  2. Travailler le sol sur 40 à 50 cm de profondeur, en cassant les mottes.
  3. Incorporer du compost mûr ou du fumier bien décomposé à la terre (éviter les matières fraîches qui pourraient brûler les jeunes racines).
  4. Prévoir une distance de plantation de 1 mètre entre chaque pied, car la rhubarbe prend beaucoup de place une fois adulte.

Mise en place du plant

  1. Creuser un trou d’environ 40 cm de large et de profondeur.
  2. Déposer au fond un peu de compost bien mélangé à la terre.
  3. Installer le plant de manière à ce que le bourgeon (œil) affleure à peine la surface du sol.
  4. Rebouchez délicatement, tassez sans comprimer, puis arrosez abondamment.

💡 Astuce : pour favoriser la reprise, trempez les racines dans l’eau quelques heures avant la plantation.

À éviter

  • Ne pas enterrer les bourgeons trop profondément (risque de pourriture).
  • Ne pas planter en sol trop humide ou mal drainé.
  • Ne pas récolter les tiges la première année pour permettre à la plante de bien s’installer.
Entretien de la rhubarbe

Entretien de la rhubarbe : arrosage, fertilisation, paillage et division pour une culture durable

L'entretien régulier de la rhubarbe est indispensable pour garantir une production abondante, des tiges bien développées et une plante vigoureuse sur le long terme. Un bon arrosage, une fertilisation équilibrée, un paillage adapté et une division périodique permettent de conserver une rhubarbe productive pendant de nombreuses années.

Arrosage de la rhubarbe : garder un sol frais et humide

La rhubarbe a besoin d’un sol constamment frais mais jamais détrempé. Un arrosage régulier est particulièrement important pendant les périodes sèches ou chaudes, surtout au printemps et en été lorsque la plante est en pleine croissance. L’objectif est de maintenir une humidité légère et constante, sans noyer les racines.

Paillage : un allié précieux pour l'humidité et la santé du sol

Le paillage est fortement recommandé pour la culture de la rhubarbe. Il permet de conserver l’humidité du sol, de limiter les écarts de température, de réduire la prolifération des mauvaises herbes et d’enrichir le sol au fil du temps.

Utilisez des matériaux organiques comme :

  • La paille (idéale au printemps),
  • Les feuilles mortes broyées,
  • Le compost végétal mûr,
  • Les tontes de gazon séchées (en couche fine pour éviter la fermentation).

Appliquez le paillage au pied de la plante en laissant un petit espace dégagé autour du collet pour éviter toute pourriture. Ce geste simple améliore considérablement la santé et la longévité de vos plants.

Fertilisation : nourrir votre rhubarbe pour des tiges plus vigoureuses

La rhubarbe est une plante gourmande en nutriments, en particulier en potassium, essentiel à la formation de tiges épaisses et savoureuses. Chaque printemps, apportez un engrais organique riche en potasse (type cendre de bois, purin de consoude ou engrais spécial potager fruitier).

En automne, n’hésitez pas à incorporer du compost bien mûr ou du fumier décomposé autour du pied pour enrichir le sol en profondeur. Cela favorisera une bonne reprise au printemps suivant. Attention à ne pas surdoser l’azote, qui encouragerait un développement trop feuillu au détriment des pétioles.

Supprimer les hampes florales : un geste essentiel

Lorsque la rhubarbe entre en floraison, elle consacre une grande partie de son énergie à la production de fleurs et de graines. Cette floraison, bien que naturelle, ralentit la croissance des tiges comestibles. Pour optimiser la récolte, coupez systématiquement les hampes florales dès leur apparition, en les sectionnant à la base.

Cette opération simple permet à la plante de rester concentrée sur la production végétative, ce qui se traduit par des tiges plus grosses, plus tendres et plus abondantes.

Division de la rhubarbe : renouveler et multiplier les plants

Tous les 4 à 5 ans, la souche de rhubarbe a tendance à s’épuiser. La division des touffes est alors indispensable pour redynamiser la plante et éviter la dégénérescence. Cette opération s’effectue à l’automne, lorsque la végétation est au repos.

Procédez ainsi :

  1. Déterrez la souche à l’aide d’une fourche-bêche.
  2. Découpez la motte en plusieurs sections à l’aide d’un couteau ou d’un outil tranchant. Chaque éclat doit comporter au moins un bourgeon bien formé et une portion de racine saine.
  3. Replantez immédiatement chaque éclat dans un sol riche, à 1 mètre de distance minimum, en respectant les mêmes soins qu’à la plantation d’origine.

Cette division permet non seulement de prolonger la vigueur des plants existants, mais aussi de multiplier naturellement votre culture de rhubarbe à d’autres emplacements du jardin.

Bonnes et mauvaises associations de la rhubarbe

En permaculture comme en jardinage traditionnel, associer les bonnes plantes entre elles permet de favoriser leur croissance, de limiter les maladies et de mieux utiliser l’espace au potager. La rhubarbe, avec son feuillage dense et ses besoins particuliers, a des affinités (et des incompatibilités) qu’il vaut mieux connaître pour réussir sa culture.

Plantes compatibles avec la rhubarbe

Certaines cultures cohabitent très bien avec la rhubarbe, que ce soit parce qu’elles ne rivalisent pas pour les mêmes ressources ou parce qu’elles en tirent un bénéfice mutuel. Voici quelques exemples d’associations favorables :

  • Fraises : excellente combinaison. La rhubarbe ombrage partiellement les fraisiers en été, ce qui protège les fruits du soleil et conserve l’humidité du sol.
  • Choux (chou-fleur, brocoli, chou de Bruxelles) : ils bénéficient de l’ombre légère et de la structure du sol enrichie par le compost.
  • Ail et oignon : leur présence éloigne certains parasites (comme les altises et pucerons), sans nuire au développement de la rhubarbe.
  • Haricots : ces légumineuses enrichissent le sol en azote, ce qui peut bénéficier à la rhubarbe.
  • Souci et capucine : en culture associée ou en bordure, ces fleurs attirent les insectes auxiliaires et repoussent les pucerons.

Plantes à éviter près de la rhubarbe

Certaines plantes sont déconseillées à proximité de la rhubarbe car elles entrent en concurrence directe ou créent des conditions défavorables :

  • Légumes racines (carottes, navets, radis, betteraves) : ils ont besoin d’un sol ameubli en profondeur, et leurs racines peuvent gêner celles de la rhubarbe.
  • Tomates : exigeantes en chaleur et en nutriments, elles ne s’adaptent pas au même type de sol ni au même microclimat que la rhubarbe.
  • Courgettes, melons, concombres : trop envahissants, ils concurrencent la rhubarbe en lumière et en espace.
  • Menthe : envahissante et trop vigoureuse, elle peut étouffer la rhubarbe si elle n’est pas strictement contenue.

💡 Conseils pratiques d’association

  • Respectez un espacement suffisant : la rhubarbe est volumineuse, laissez-lui de la place pour se développer sans gêner ses voisines.
  • Installez des plantes à cycle court (radis, salades) entre les jeunes plants de rhubarbe durant les deux premières années.
  • Évitez les associations avec des plantes qui nécessitent un sol sec, pauvre ou alcalin, incompatible avec les besoins de la rhubarbe.
Cultiver la rhubarbe en pot

Cultiver la rhubarbe en pot : mode d’emploi pour balcon ou petite terrasse

Bien que la rhubarbe soit une plante à grand développement, il est tout à fait possible de la cultiver en pot, à condition de lui offrir suffisamment d’espace et un substrat riche. Cette option est idéale pour les jardiniers en ville ou ceux qui souhaitent la garder sous contrôle.

Quel contenant choisir ?

La rhubarbe possède un système racinaire profond et a besoin de place pour bien s’installer. Choisissez un pot :

  • D’au moins 40 à 50 cm de profondeur et de largeur,
  • Percé au fond pour garantir un bon drainage,
  • En terre cuite, plastique épais ou bois, selon votre préférence.

Astuce : un bac de culture, une grande jardinière profonde ou même une demi-barrique peuvent très bien faire l’affaire.

Quel substrat utiliser ?

Préparez un mélange de terre riche et bien drainée :

  • 1/3 terreau universel ou potager,
  • 1/3 compost mûr ou fumier bien décomposé,
  • 1/3 terre de jardin légère ou sable grossier pour améliorer le drainage.

Ajoutez une couche de billes d’argile ou de gravier au fond du pot, pour éviter toute stagnation d’eau.

Entretien spécifique en pot

  • Arrosage : le terreau se dessèche plus vite qu’en pleine terre. Arrosez régulièrement pour maintenir le substrat frais, surtout en été.
  • Fertilisation : apportez du compost en surface au printemps et un engrais liquide riche en potassium tous les 15 jours pendant la période de croissance.
  • Paillage : même en pot, un paillage organique (paille, écorces, compost) aide à conserver l’humidité et à limiter les arrosages.

Hivernage et rempotage

La rhubarbe résiste bien au froid, mais en pot, les racines sont plus exposées. En hiver :

  • Placez le pot à l’abri du gel direct (mur exposé sud, voile d’hivernage, surélevé du sol),
  • Ou rentrez-le en serre froide ou abri non chauffé.

Tous les 3 à 4 ans, prévoyez de diviser le plant et renouveler partiellement le substrat, car la rhubarbe épuise vite la terre en pot.

Problèmes durant la culture : maladies, ravageurs et autres désagréments

La rhubarbe est une plante rustique, mais elle peut rencontrer quelques difficultés au cours de sa vie. Voici les principaux problèmes que vous pourriez observer au potager, avec des solutions simples pour y remédier.

Maladies fréquentes de la rhubarbe

  • Pourriture du collet : base des tiges molles, noires et parfois gluantes ; la plante flétrit brutalement. Souvent due à un sol trop humide ou mal drainé.
  • Taches foliaires (Cercospora, Ramularia) : apparition de petites taches brunes ou rougeâtres sur les feuilles, pouvant s’élargir. Favorisées par l’humidité et le manque d’aération.
  • Oïdium : voile blanc poudreux sur les feuilles, qui ralentit la croissance et affaiblit la plante. Survient par temps chaud et sec.
  • Fonte des semis (rare mais possible en semis sous abri) : jeunes plants qui flétrissent et pourrissent à la base à cause de champignons du sol.

Prévention : travailler un sol bien drainé, espacer les plants, éviter les arrosages excessifs et retirer les feuilles atteintes.

Ravageurs de la rhubarbe

  • Limaces et escargots : friands des jeunes pousses, ils laissent des trous irréguliers dans les feuilles. Très actifs au printemps et par temps humide.
  • Charançons (Otiorhynques) : provoquent des encoches sur les bords des feuilles, leurs larves s’attaquent aux racines.
  • Pucerons : colonies visibles sur les jeunes tiges, provoquant des déformations. Leur présence attire aussi les fourmis.
  • Vers gris et larves souterraines : peuvent endommager les jeunes racines ou les pétioles juste sous terre.

Prévention : paillage sec, pièges naturels (cendre, bière), plantes compagnes répulsives (capucine, ail), surveillance régulière.

Autres problèmes courants

  • Montée en graines prématurée : souvent déclenchée par le stress hydrique, la chaleur ou l’âge du plant. Retirer les hampes florales dès leur apparition.
  • Tiges fibreuses ou amères : causées par une récolte trop tardive ou un manque d’arrosage. Récolter les tiges jeunes et arroser régulièrement.
  • Feuilles flétries ou brûlées : signe de coup de chaleur, sécheresse prolongée ou excès de soleil. Apporter de l’ombre partielle et pailler abondamment.
  • Stagnation de la croissance : peut indiquer un manque de nutriments, notamment de potassium. Amender avec du compost mûr ou un engrais adapté.
  • Carences en nutriments : Si vous remarquez un jaunissement des feuilles, cela peut indiquer une carence en nutriments, notamment en azote ou en fer. Pour corriger cela, apportez du compost bien décomposé ou un engrais organique équilibré au pied des plants de rhubarbe. Un apport régulier en matières organiques permet de garder le sol riche et fertile, favorisant ainsi une croissance saine de la plante tout au long de la saison.

💡 En résumé : une rhubarbe bien entretenue, dans un sol riche et frais, avec une bonne aération et un arrosage adapté, restera saine et productive pendant de nombreuses années.

récolter la rhubarbe

Récolte de la rhubarbe : quand et comment bien cueillir les tiges

La rhubarbe peut être récoltée à partir de la deuxième année de plantation, une fois que le plant est bien établi. La première année, il est conseillé de laisser la plante se développer sans la couper, pour qu’elle consolide son système racinaire.

La récolte s’effectue en général entre avril et juin, parfois avec une seconde pousse en fin d’été si la plante est vigoureuse. Pour cueillir, ne coupez pas les tiges, mais saisissez-les fermement à la base et tirez-les d’un coup sec vers le bas et le côté : cela évite les blessures qui favorisent la pourriture.

Ne récoltez jamais plus d’un tiers des tiges à la fois, afin de ne pas épuiser la plante. Enfin, jetez toujours les feuilles, qui sont toxiques en raison de leur teneur en acide oxalique.

Conservation de la rhubarbe : fraîche, au congélateur ou en bocaux

Une fois récoltée, la rhubarbe se conserve quelques jours au réfrigérateur, enveloppée dans un torchon humide ou placée dans un sac perforé, mais elle a tendance à se ramollir rapidement.

Pour une conservation longue durée :

  • Au congélateur : lavez, épluchez si besoin, puis coupez les tiges en tronçons. Vous pouvez les congeler tels quels ou les blanchir 1 à 2 minutes pour les attendrir. Conservez-les dans des sacs hermétiques ou boîtes.
  • En bocaux : la rhubarbe peut être cuite en compote, confiture ou sirop, puis mise en pots stérilisés. Elle accompagne aussi bien les fruits rouges que les épices comme la cannelle ou la vanille.

Bien conservée, la rhubarbe garde son goût acidulé unique et reste disponible toute l’année pour des recettes sucrées ou salées.

Utilisation en cuisine : recettes et associations savoureuses

En cuisine, seule la tige (ou pétiole) de la rhubarbe est utilisée. Sa saveur acidulée en fait un ingrédient de choix dans de nombreuses recettes, principalement sucrées, mais aussi surprenantes en version salée.

Les grands classiques sucrés :

  • Tarte à la rhubarbe, avec ou sans meringue,
  • Compotes et confitures, souvent mariées à la fraise, à la pomme ou à la vanille,
  • Crumbles, gâteaux moelleux, muffins ou clafoutis,
  • Sirop ou coulis pour yaourts, fromages blancs ou glaces.

En version salée, elle accompagne :

  • Le canard, le porc ou l’agneau dans des sauces aigres-douces,
  • Les chutneys à base d’oignons, de gingembre ou de pommes,
  • Des salades composées, avec des jeunes tiges crues finement émincées (en très petite quantité).

Astuce : pour adoucir son acidité, on peut faire dégorger les morceaux avec du sucre pendant 30 minutes avant cuisson, ou les précuire dans un sirop léger.

Astuce écologique : Infusion de feuilles de rhubarbe

Les feuilles de rhubarbe sont toxiques en raison de leur teneur en acide oxalique, mais elles peuvent être utilisées comme pesticide naturel. Pour cela, faites une infusion en trempant les feuilles hachées dans de l'eau bouillante pendant 24 heures. Filtrez et utilisez cette infusion contre divers insectes nuisibles au jardin.

FAQ sur la rhubarbe

Quand planter la rhubarbe ?

Plantez la rhubarbe au début du printemps ou en automne pour de meilleurs résultats. Ces saisons offrent des conditions idéales pour que les racines s’établissent dans le sol avant l’arrivée des températures extrêmes. En automne, la plante profite des pluies naturelles et du temps plus frais pour se préparer à l’hiver, tandis qu’au printemps, elle dispose d’un environnement favorable pour démarrer sa croissance.

Comment entretenir la rhubarbe ?

Pour bien entretenir la rhubarbe, arrosez-la régulièrement, surtout pendant les périodes de sécheresse, car elle aime un sol légèrement humide. Fertilisez avec un engrais riche en potassium, ce qui favorise le développement des tiges épaisses et saines. Dès que les fleurs apparaissent, retirez-les pour éviter que la plante consacre son énergie à la floraison, au détriment de la production de nouvelles tiges.

Pourquoi diviser la rhubarbe ?

Diviser la rhubarbe tous les 4 à 5 ans est essentiel pour maintenir sa vigueur et sa productivité. La division aide à prévenir le surpeuplement des racines, ce qui permet aux nouvelles pousses de mieux se développer. En renouvelant les plants, vous prolongez également leur durée de vie et maximisez la récolte.

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